Le « Quoi qu’il en coûte » de mars 2020 (300 milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat [PGE]) et de décembre 2021 (137 milliards d’euros) est bel et bien fini. Et aujourd’hui, nonobstant le discours lénifiant du Gouvernement sur la France qui « va mieux », l’inflation et la crise énergétique bat son plein. Les PGE et la sentence impitoyable des cotisations employeurs se sont révélées impossibles à honorer pour de nombreuses sociétés qui se déclarées en faillites.
Et, comme une conséquence logique, jamais la France n’avait connu dans son histoire un tel record de la hausse des défaillances d’entreprises. Rendez-vous compte, en 2022, c’est une hausse de 50% par rapport à 2021, un chiffre énorme ! Dans le détail, voici l’évolution des chiffres depuis qu’Emmanuel Macron est en « charge » (ou plutôt à la charge) du pays:
2022 | 2021 | 2020 | 2019 | 2018 | 2017 |
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42.500 (+49,9%) | 28.000 | 32.000 | 51.000 | 52.665 | 55.400 |
Hausse de la fermeture des PME de 78%
Plus grave encore, si ce sont les micro-entreprises qui paient le prix le plus fort de ces fermetures, les Petites et Moyennes Entreprises (PME), même celles avec des carnets de commandes remplis, souffrent aussi.
Dans les tribunaux de commerce, en 2022, sur les 42.500 fermetures (dont beaucoup d’auto-entrepreneurs), on compte 3.214 fermetures d’entreprises contre 1.804 en 2021 (soit +78% sur un an), en très nette accélération en fin d’année. Le secteur de la construction est le plus impacté, avec un quart des fermetures recensées.
Pour 2023, au sein du cabinet Altares, Thierry Millon table sur un nombre encore plus élevé de défaillances d’entreprise, avec un chiffre de 55.000 fermetures d’activités: «Tous les facteurs sont là pour rendre le premier trimestre 2023 très inconfortable pour de nombreuses entreprises». Réjouissant, n’est-ce pas, à l’aube d’un mouvement social d’ampleur en France contre la réforme des retraites?