Alain Bauer estime que la France n’a pas les moyens militaires actuellement d’envoyer des armes lourdes à l’Ukraine, comme des chars de combat Leclerc, car elle est déjà à l’os. Ce qu’avait dit avec force le général Pierre de Villiers, chef d’État-Major des armées entre 2014 à 2017, et qui lui avait coûté sa place alors que c’est la stricte vérité.
Le retour du tragique ?
Et ce qui signe ce sous-équipement dramatique est le fait qu’Emmanuel Macron s’est senti récemment obligé, poussé dans une compétition avec l’Allemagne qui veut devenir la plus grande armée d’Europe, de gonfler son budget militaire de 400 milliards en 7 ans, réalisant le plus grand effort budgétaire depuis la Guerre froide. Et il faut aussi relancer les lignes de production notamment de munitions, dans cet intervalle.
L’armée française est actuellement incapable de défendre plus de 80 kilomètres de son propre territoire à l’occasion d’une guerre de haute intensité (contre la Russie par exemple), comme l’a dit un rapport parlementaire de la commission de la défense au Sénat, citant l’État-Major des armées.