C’est une véritable scandale dont la Justice française a malheureusement pris l’habitude. Le juge d’application des peine a remis en liberté le 10 janvier 2023 un homme condamné le 5 mai 2022 pour 3 motifs: harcèlement sexuel, viol et agressions sexuelles. Ce prédateur, ancien gérant de pizzeria, était incarcéré pour 14 ans et est donc sous contrôle judiciaire au bout de 8 mois de détention en attente de son procès en appel, le 12 juin 2023.
À Beuzeville (Eure), pour ses 4 employées victimes de ses turpitudes, la décision est incompréhensibles. Certaines n’osent plus sortir de chez elle. C’est le cas d’Elodie :
« C’est une injustice. Maintenant, c’est moi qui suis en prison. J’habite à 15 minutes de chez lui, je n’ose même plus sortir, je dois suivre des soins psychologiques, mais j’ai peur d’y aller, je reste enfermée chez moi »
L’avocat d’une des parties civiles, Maître Sylvain Naviaux, a participé à un rassemblement à Beuzeville samedi 28 janvier 2023, contre cette décision injuste, parmi une cinquantaine de personnes:
« Ce rassemblement n’est pas pour remettre en cause une présomption d’innocence à laquelle évidemment tous les avocats sont attachés. C’est tout simplement pour dénoncer une remise en liberté avec des conséquences préjudiciables pour les victimes, en sachant que la présomption d’innocence n’implique pas nécessairement une remise en liberté ».
Source : France 3 Normandie
