vendredi 9 juin 2023 |

Nantes: une balle perdue de kalachnikov traverse la fenêtre d’une chambre d’enfant

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Les faits se sont déroulés ce dimanche 12 février, avant 23h, dans le quartier Malakoff de Nantes. Dimanche 12 février 2023, vers 22h30, à Nantes, alors qu’elle regardait tranquillement la télévision, Virginie (le prénom est modifié) a entendu un grand BOUM. Une balle de Kalachnikov a traversé la chambre de ses enfants, qui étaient en train de jouer près de la fenêtre. 

Deux individus armés, selon les témoignages recueillis par la police, ont ouvert le feu en direction d’un hall d’immeuble: l’un armé d’une arme longue, l’autre d’une arme de poing. Sur place, une quinzaine de douilles correspondant à des munitions de AK47 (kalachnikov) ont été retrouvées au sol, ainsi que 5 douilles de calibre 9 millimètres. L’une des balles a atteint l’appartement situé au-dessus du hall, où Virginie et son mari habitent avec leurs 4 enfants. 


La balle a rebondi un peu partout dans l’appartement

Virginie était alors en train de regarder « Les Choristes » sur France 2, dans un canapé du salon, tandis que son mari était dans la cuisine. Trois de leurs enfants (âgés de 18 mois, 8 ans et 9 ans) jouaient dans leur chambre et dans le couloir qui y mène. Ils ont entendu un grand BOUM. Puis les enfants se sont mis à crier. Une balle, probablement de Kalachnikov, a traversé la fenêtre de la chambre et a ricoché un peu partout dans l’appartement. Si un des enfants avait été debout prêt de la fenêtre, il aurait probablement pris la balle en pleine tête. 


Ils dorment désormais à 6 dans le salon

Virginie et son mari sont alors partis récupérer leurs enfants en rampant, pour les ramener dans le salon. Ils ont aperçu des hommes cagoulés dehors. Depuis, ils ont condamné la porte de la chambre et dorment tous les 6 dans le salon, ou plutôt tentent de trouver le sommeil. 
Virginie ne veut d’ailleurs plus que ses enfants s’approchent de fenêtres. Sa fille de 8 ans est la plus traumatisée par les événements. La famille est désormais suivie par un psychologue, qui doit notamment permettre aux enfants de parler et comprendre ce qui s’est passé. 


«Un mois plus tard, je voulais déjà déménager»

Cette famille traumatisée est arrivé dans le quartier Malakoff en 2014 et habite un logement social. «Un mois plus tard, je voulais déjà déménager» raconte Virginie. Elle ajoute que depuis 2014 leurs voitures ont été incendiées trois fois et qu’elle évite de sortir avec ses enfants

Le quartier Malakoff est de fait connu pour ses problèmes d’insécurité, notamment liés au trafic de stups. Un logement d’urgence a été débloquée pour la famille, qui doit déménager dans les prochains jours. «On ne veut plus habiter Nantes, c’est fini» Elle ajoute, en parlant des dealeurs: «Qu’ils se tuent entre eux s’ils veulent, mais qu’ils laissent les familles tranquilles!».

Source: Amaury Bucco, sur Twitter

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veroniquemarcq
Spécialiste des questions de santé, de justice et de sujets sociétaux.
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