Ce 20 mai 2025, Le Figaro a publié les grandes lignes d’un rapport explosif des services de renseignement français, remis au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, sur l’entrisme des Frères musulmans en France. Ce document de 73 pages, partiellement déclassifié, dresse un tableau alarmant d’une organisation islamiste qui, par une stratégie insidieuse, cherche à implanter un islam politique visant à «faire basculer la société française dans la charia». Ce rapport, qui sera discuté lors d’un Conseil de défense présidé par Emmanuel Macron le 21 mai 2025, met en lumière de manière éclatante (même si certaines de ses informations sont tronquées) une menace grandissante pour la France et le risque de terminer côte à côte ou pire, face à face.
Une histoire longue et une stratégie tentaculaire
Petit rappel historique: Fondée en 1928 par Hassan al-Banna, la confrérie des Frères musulmans s’appuie sur une stratégie d’entrisme patient et structuré. Le rapport détaille comment l’organisation infiltre les institutions françaises à travers 139 lieux de culte affiliés à la mouvance, rassemblant environ 91.000 fidèles chaque vendredi, et 280 associations actives dans les domaines éducatif, culturel, caritatif et sportif. Écoles coraniques, clubs sportifs, associations caritatives: aucun secteur n’échappe à leur influence. En 2014, 815 écoles coraniques accueillant 66.050 élèves mineurs ont été recensées, dont plus d’un tiers évoluent dans un courant fondamentaliste, 114 étant directement rattachées aux Frères.
L’ingérence étrangère
Le rapport pointe également des financements étrangers, notamment en provenance du Qatar, de la Turquie et du Koweït, qui alimentent ces réseaux. Cette influence s’étend jusqu’aux institutions européennes, où des lobbies liés à la confrérie, comme Femyso ou Europe Trust, opèrent en toute discrétion. En France, des établissements comme le lycée Averroès à Lille ou l’école Al-Kindi à Lyon, récemment privés de subventions publiques, illustrent cet entrisme dans l’éducation.
Une dissolution impossible?
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, ne mâche pas ses mots : «Cet islamisme à bas bruit est une menace pour la République et notre cohésion nationale». Le rapport souligne un «double discours» des Frères musulmans, qui adoptent une façade de respectabilité tout en promouvant une idéologie radicale incompatible avec les valeurs républicaines. Leur objectif ultime, selon les services de renseignement, est de déstabiliser la société française en imposant un modèle communautariste et théocratique.
Le document critique également l’inaction des autorités face à cette progression, notamment après les attentats de 2020, et appelle à une prise de conscience urgente. Retailleau, conscient des limites juridiques, écarte pour l’instant une interdiction pure et simple de la confrérie, faute de preuves suffisantes pour une dissolution, mais promet des mesures contre l’entrisme dans les associations et les écoles.
Une nécessaire mobilisation
Ce rapport doit servir de signal d’alarme. La droite, attachée à la défense de l’identité nationale et de la laïcité, doit s’emparer de ce sujet pour exiger des actions concrètes. Renforcer la surveillance des financements étrangers, durcir les contrôles sur les associations et les lieux de culte, et promouvoir une laïcité intransigeante sont des impératifs. Comme le souligne le ministre de l’intérieur, les Frères musulmans pourraient dès 2026 infiltrer des listes municipales, profitant du clientélisme local pour asseoir leur influence.
Face à cette menace, la passivité n’est plus une option. La France doit produire des «anticorps républicains» pour contrer cet islamisme politique qui, sous des apparences lisses, menace les fondements de notre société. Ce rapport est une première étape, mais il appelle une réponse ferme et déterminée.





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