Nous vous proposons un extrait d’un remarquable article de l’étudiant libre sur la place et la narration de l’Histoire de France (autrement appelé Roman national) depuis plus d’un siècle à travers une sélection d’auteurs « progressistes ». Où il est question de hasard de l’Histoire, de minorités, mais aussi de communautarisme.

« Roman national », ou l’idée que notre histoire a un sens.
« De Clovis au Comité de salut public, j’assume tout ! » nous disait Napoléon.
Son origine remonte au XIXe siècle : cette histoire patriotique, à la limite de la liturgie civile, avait pour but de conter la grandeur de notre pays. C’est une histoire marquée d’une suite logique d’événements, avec pour acteurs de « grands hommes » visionnaires, et qui aboutit à l’État-Nation moderne. Le roman national débute donc naturellement par la chrétienté et l’unification autour du roi, puis viennent la Révolution, le progrès industriel, la République…
À titre d’exemple, la citation écrite sur la page de couverture d’«Histoire de France, cours moyen» d’Ernest Lavisse est, pardonnez le jeu de mots, un cas d’école :
«Dans ce livre, tu apprendras l’Histoire de France. Tu dois aimer la France parce que la nature l’a faite belle et son histoire l’a faite grande. »