Pour redorer l’image de sa prestigieuse revue The Lancet, son rédacteur en chef, Richard Horton, publie un livre au Royaume-Uni qui dénonce l’impréparation des pays riches face à la menace de pandémie annoncée dans sa revue dès le 31 janvier 2020. Il s’explique également sur le retrait de l’article tant décrié sur l’hydroxychloroquine. Un coup de tonnerre dans l’univers feutré des sciences.
Le livre « The COVID-19 Catastrophe : What’s Gone Wrong and How to Stop It Happening Again« , publié ce mois-ci revient sur une gestion mondiale tout à fait chaotique et dénonce l’arrogance des scientifiques du monde entier. On pourrait presque parler de mépris envers les chinois tant leurs alertes qui remontent à décembre 2019 ont été ignorées.
Du fait de cette supériorité supposée des pays occidentaux sur le plan scientifique, l’inaction fut le leitmotiv pendant les six premières semaines très précieuses après l’apparition du virus en Occident et aux Etats-Unis. Richard Horton, rédacteur en chef depuis 1995 estime que des dizaines de milliers de morts auraient pu être évités!
Un silence assourdissant
Pourtant The Lancet avait prévenu très tôt le monde entier : si personne ne réagit face au SARS-CoV-2, une pandémie sévira. Ce message s’est transformé en bouteille à la mer.
Concernant la polémique mondiale sur l’étude du Lancet et son retrait faute d’accès aux données brutes dont la Société Surgisphère était propriétaire. Il en reste à ses critiques du début du mois de juin :
« Trois des quatre auteurs n’avaient aucune idée de ce sur quoi ils apposaient leur nom et c’est, en soi, extraordinaire ». Libération – 4 juin 2020
Tous les politiques en prennent pour leur grade : Trump est accusé de « crime contre l’humanité« , il juge «criminelle» la lenteur de réaction de Boris Johnson et de son gouvernement, pourquoi Emmanuel Macron, pourquoi le président du Conseil italien Giuseppe Conte n’ont -il rien fait?