En s’exprimant au soir du premier tour des élections législatives, la première ministre d’Emmanuel Macron, Elisabeth Borne, a dit qu’elle souhaitait faire barrage à toutes les extrêmes, renvoyant dos-à-dos la NUPES de Jean-Luc Mélenchon et le Rassemblement National de Marine Le Pen (qu’elle persiste à appeler le Front National).
Lui emboitant le pas, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, candidat dans le Nord et sortant de son rôle d’organisateur de l’élection, faisait lui clairement appel à faire battre les candidats de la NUPES. Quelle bouillabaisse !
Puis le lendemain matin, changement complet de paradigme. Comme l’avait tweeté le ministre de l’Education Nationale Pap Ndiaye, seul le RN devient anti-républicain.
Tout et son contraire
Comme si, la nuit portant conseil, certains s’étaient souvenus que pour pouvoir glaner des voix dans l’entre-deux-tours de la Présidentielle. Souvenez-vous quand même, Emmanuel Macron y avait repris un slogan du NPA « Nos vies valent mieux que leurs profits » et le concept de planification écologique cher à l’ultra-gauche.
Carr c’est bien cette majorité avait du draguer Jean-Luc Mélenchon, ancien socialiste, avec qui Richard Ferrand, ancien socialiste lui aussi, avait des « valeurs communes ». Mais ça, c’était avant que le Président de l’Assemblée Nationale, 59 ans, avec 33,6% des suffrages exprimés, ne soit dans un ballotage serré face à une adversaire de la NUPES de 38 ans (31,2 %)…

Sur ce thème: voir le billet de Philippe Bilger, président de l’Institut de la Parole et chroniqueur sur CNews:





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