Stéphane Trompille, le député LREM qui prend le boomerang anti-sexiste en pleine face

Le député LREM de l’Ain a été condamné aux prud’hommes pour harcèlement sexuel et licenciement nul d’une ancienne collaboratrice, chargée de sa communication.

Certains élus Playmobil de feu-la majorité s’adonneraient en secret à autre chose qu’à des jeux d’enfants. Ainsi, il y a un an, Stéphane Trompille, député LREM de 37 ans de l’Ain, était fier d’annoncer sur Twitter que son épouse devienne référente harcèlement sexuel et sexistes dans son CSE. Et aujourd’hui on apprend (grâce à un article du Progrès) qu’il a été condamné le 20 mai par les prud’hommes pour… harcèlement sexuel et licenciement abusif . En langage politique, on appelle cela l’effet boomerang!

Les faits remontent à 2017, lors de la prise de fonctions de Stéphane Trompille comme député de la 4ème circonscription de l’Ain. Le jeune élu, aurait dés lors multiplié, à l’encontre de sa collaboratrice parlementaire des propos « sexistes et déplacés » écrits et oraux. Quatre mois après avoir démarré son CDI, cette dernière est mise en arrêt maladie. Le 8 février 2018, elle est licenciée pour « insuffisance professionnelle ».

« C’était un harcèlement sexuel d’ambiance« , a décrit à France 3 Maître Christine Fauconnet, l’avocate de la plaignante, ajoutant qu’elle a subi « grivoiseries, blagues ou plaisanteries de mauvais goût », « une maltraitance intime. » 

Quatre mois plus tard, c’est au tour d’un second collaborateur d’être licencié, après avoir refusé de témoigner contre sa collègue. Ils décident alors de poursuivre l’élu aux Prud’hommes de Bourg-en-Bresse. Ce sont sur ses faits que le tribunal s’est prononcé sur le fond.

« La justice a fait son travail et j’espère que cela encouragera les autres victimes de harcèlement, ailleurs, à aller jusqu’au bout car il ne faut rien lâcher sur ce sujet-là« , s’est félicitée la victime.


Deux procédures au pénal

Stéphane Trompille continue de nier les faits. L’élu a d’ores et déjà fait appel de cette décision et a déposé plainte au pénal pour « témoignage inexact » et « usage de faux témoignage ». La procédure est donc toujours en cours.

« Le juge pénal devra statuer pour dire si oui ou non, ce témoignage est exact ou ne l’est pas. C’est une priorité avant de pouvoir juger ce dossier dans sa globalité », disait sur France 3 son avocat, Maître Eric Dez, du barreau de l’Ain.

Informée de l’affaire, la direction du parti LaREM n’a pas réagi. Il faut dire qu’en matière de droits des femmes, c’est bien connu, il ne « laissent rien passer » ! Surtout quand il s’agit des autres. Source

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