Derek Barrett TitanicCC BY NC ND 2.0

(Extrait) Une droite siphonnée par la gauche étatiste

Tribune libre de Claude Robert, le 24 septembre 2019
Les élites de LR sont-elles conscientes qu’elles abandonnent tout un pan de l’espace politique au grand dam des électeurs qui y sont attachés ?

«En France, même les leaders de la droite sont à gauche» disent certains politiciens européens… Comment leur donner tort ?

Il faut dire que la transmutation de la droite remonte à loin. Probablement à Jacques Chirac, le premier à avoir viré sa cuti. C’était en février 2007: 

« Je suis convaincu que le libéralisme est voué au même échec que le communisme, et qu’il conduira aux mêmes excès. L’un comme l’autre sont des perversions de la pensée humaine » (dans Chirac, l’inconnu de l’Élysée de Pierre Péan, éditions Fayard, cité dans Chevènement.fr).

En comparant le libéralisme à une idéologie ayant semé la mort et la désolation partout où de telles expérimentations ont été tentées, l’ancien président n’y est pas allé de main morte. En réalité, Chirac révèle tout autant son aversion pour le marché libre que sa conversion à une espèce de « troisième voie », cette voie bâtarde dans laquelle la France se débat depuis les années 1970 avec les résultats que l’on sait. Un tel aveu est lourd de conséquence car il signe le ralliement au socialisme, ce courant perçu à tort comme un juste milieu entre la barbarie du capitalisme d’antan et les ravages du communisme, alors que le socialisme n’est que l’antichambre de ce dernier.

Alain Juppé, le fils spirituel de Chirac, mettra plus longtemps pour retourner sa veste officiellement, en ne quittant LR qu’en 2017. Mais sa politique keynésienne aux antipodes des réformes libérales et son discours sociétal progressiste au sens tout à fait gauchiste et actuel du terme trahissaient depuis longtemps sa conversion politique…

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