drogues

Une magistrate de Créteil: «En fait vous l’avez contrôlé parce qu’il est noir!»

Ce mardi 23 juin 2020, à Créteil, dans le Val-de-Marne, un livreur de drogues a été remis en liberté juste parce qu’il était noir! Il avait été interpellé par les policiers de la BAC et mis en garde à vue. Le parquet a jugé que les policiers l’avaient contrôlé à cause de sa couleur de peau. Une fois de plus, les fonctionnaires de la sécurité publique sont révoltés par cette décision de justice. Devront-ils sélectionner les délinquants en fonction de leur couleur de peau : « s’ils sont blancs, je les arrête, s’ils sont noirs, je ne les arrête pas… ? »


Après discussion, entre la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP) et la Procureure, nous révèle le Parisien, la phrase prononcée par la magistrate : « En fait, vous l’avez contrôlé parce qu’il est noir » ne serait qu’une « maladresse« , maladresse qui a néanmoins permis de remettre en liberté ce revendeur de cannabis et de cocaïne.

Décrivons la scène : les policiers aperçoivent un jeune, qui se trouvait être noir, sortant de l’immeuble à scooter au N°52 avenue du Général Pierre Billotte dans le quartier du port à Créteil. Le jeune âgé d’une vingtaine d’années portait un casque et textotait sur son scooter. La police a l’intuition de quelque chose et l’arrête pour un contrôle d’identité.


L’arrestation du délinquant

Pris en flagrant délit de détention de drogues, ce jeune africain domicilié à Rueil Malmaison, inconnu jusqu’alors des services judiciaires, avoue facilement être porteur de drogues. Comme le veut la procédure durant la garde à vue d’une personne, les policiers informent le parquet du dossier. Le parquet, au lieu de voir, un délinquant, un revendeur de drogues, voit uniquement la couleur de peau de ce dernier et demande des précisions sur le motif de l’arrestation des policiers.


Comble du comble, un des policiers est de type africain

Le policier qui a rédigé le procès-verbal d’interpellation indiquait « que le pilote faisait démarrer son scooter sur un trottoir ce qui peut largement motiver le contrôle », souligne-t-il. Ni le parquet, ni la DDSP n’ont souhaité répondre aux questions de nos confrères.

A la lecture du procès verbal d’interpellation, la magistrate considère que ce jeune a été contrôlé au seul motif de sa couleur de peau, de ce fait, elle oublie le cannabis, elle oublie la cocaine. Manque de chance. Et le fait qu’un des policiers soit lui même noir de peau ne rentre pas en ligne de considération.

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