trottinette Tetiere

Les trottinettes électriques en libre service à Paris polluent Paris avec 13.000 tonnes de Co2 en un an

Depuis l’arrivée en juin 2018, des trottinettes électriques en libre service sans borne, sous la houlette de l’américain Lime, un an après les scooters électriques, ce mode de déplacement a pris beaucoup d’ampleur dans les rues de la capitale française.
Actuellement neuf entreprises se partagent la part de cette flotte très lucrative qui pourrait monter à 40.000 unités d’ici fin 2020. Sur chaque véhicule la mairie de Paris touche de 50 à 65 euros par trottinette.

Ce que la mairie de Paris présente comme une « mobilité propre », émet en réalité la bagatelle de 109g de CO2 au km, contre 200g pour une voiture individuelle, selon une étude récente publiée dans la revue internationale « Journal of Cleaner production », réalisée par Anne de Bortoli et Zoi Christoforou.


L’équivalent du bilan carbone de 16.000 français

En cumul, d’après les extrapolations de ces scientifiques sur la base de 500 utilisateurs parisiens, pendant l’été 2019, le dégagement de carbone de ce service est égal à celui de 16.000 français.

Elles expliquent ces chiffres à rebours de la pensée magique sur ce moyen de déplacement :

« Le bilan carbone de leur cadre en aluminium et de leur batterie en lithium-ion est très lourd« , auquel il faut ajouter « des vans roulant au diesel viennent souvent de proche banlieue pour faire (leur entretien) »

Les auteurs de l’étude, 25/09/2020, Le Figaro

Les seuls moyens de déplacement « décarbonés » restent, outre la marche à pied, le vélo (15 g de CO2 au km) et les transports en commun (8 à 10 g de CO2 au km), même s’ils sont bondés.


Un peu d’humour

On ne peut pas terminer un article sur les trottinettes sans citer l’inventeur de la « festivisation », l’essayiste Philippe Muray, qui riait de l’infantilisation de la société contemporaine:

J’aime le rolleriste qui s’écrase par terre
Et le trottinetteur qui part le cul en l’air […]
J’aime son air épaté par la fatalité
Je resterais des heures à m’en émerveiller
J’aime cette maltraitance qui frappe à l’aveuglette
Et s’abat violemment sur le con à roulettes…

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