commercants a poil tetiere

Que provoquera le désespoir des commerçants?

L’incertitude quant à l’avenir pèse sur le moral des commerçants et les perspectives de plus en plus certaines d’un Noël et d’un Nouvel An confinés exacerbent d’autant plus ce sentiment. Car, si certains secteur comme les sapins de Noël ont reçu des garanties pour poursuivre leur activité, il n’en va pas de même pour toutes une série de commerce pour qui Noël est habituellement le grand rush de l’année (chocolatiers, magasin de jouets, fleuristes, libraires et disquaires).

D’après Raymond Soubie, spécialiste des politiques sociales et ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, la crise sanitaire pourrait déboucher sur un conflit social. « Si tous les commerçants se disent, comme des Gilets jaunes puissance 100, qu’ils ne savent pas de quoi sera fait leur avenir, il y a un risque », affirme-t-il mercredi sur Europe 1. 

Les crises sanitaire et économique déboucheront-elles sur une crise sociale ? « Il est difficile d’anticiper les conflits, mais c’est un risque », affirme Raymond Soubie, spécialiste des politiques sociales et ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, invité d’Europe 1 mercredi. « Si tous les commerçants se disent, comme des gilets jaunes puissance 100, qu’ils ne savent pas de quoi sera fait leur avenir, il y a un risque impossible à maitriser. »

Le reconfinement laisse à nouveau de nombreux commerçants sur le carreau. Et alors qu’ils espéraient pouvoir rouvrir leurs magasins dans les prochains jours, le gouvernement semble avoir tranché en défaveur d’un assouplissement. Raymond Soubie évoque une « série de facteurs négatifs »

Marc Fesneau, Ministre délégué auprès du Premier Ministre, a déclaré que les commerces ne pourront pas rouvrir à ce stade tout comme Gabriel Attal.

Et cettee situation « en zig-zag » qui contribue à l’incertitude des entrepreneurs comme des salariés. « L’incertitude qui domine les entrepreneurs, les citoyens et les politiques, est un facteur de déstabilisation, donc de mécontentement, donc de potentiel conflit. »


Un « traumatisme de société »

D’après l’Insee, rappelle-t-il, plus de 650.000 emplois ont été détruits au premier semestre, et 350.000 autres pourraient l’être en fin d’année. « Nous sommes dans une situation sociale, psychologique et politique jamais vue depuis la Seconde Guerre mondiale. » 

Malgré ce « traumatisme de société », Raymond Soubie n’est pourtant « pas pessimiste ». Les deux options sont sur la table : le calme social ou l’explosion des mécontentements. « Il faut envisager les deux hypothèses de manière égale. »

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