la france n'a pas dit son dernier mot résumé (1 sur 5) Les admirations d'Eric Zemmour

« La France n’a pas dit son dernier mot » (1/5): Les admirations d’Éric Zemmour

Voici le premier épisode de notre résumé du livre « La France n’a pas dit son dernier mot »: Les admirations d’Éric Zemmour:

Éric Zemmour a plusieurs admirations pour des hommes politiques, qu’il raconte dans son livre. Parfois, il a été très proches d’eux, comme de Philippe Séguin, Parfois, il loue leur intelligence ou leur intégrité sans forcément partager leurs opinions politiques. Qu’ils soient présidents ou n’aient pu le devenir, il trace des portraits de chacun en narrant leur rencontre avec ironie et sans faux semblants. 

Philippe Séguin et Charles Pasqua

Éric Zemmour a éprouvé un vrai chagrin à l’annonce de la mort de Philippe Séguin le 7 janvier 2010, il se remémore les interminables déjeuners (jusque 16heures) alors qu’il était Président de la Cour des Comptes au cours desquels il se frottait à l’intelligence d’un gaulliste de gauche que sa naissance en Tunisie et son amour de la France rapprochait de lui. Sa tentative de se présenter en binôme avec Charles Pasqua en opposition à Chirac retient toute son admiration. De De Gaulle, il retenait tout sauf ses formules passées à la postérité comme « Colombey les deux Mosquées ». C’est ce différend qui a fini par altérer l’admiration qu’il lui vouait et c’est également la raison, selon lui, pour laquelle il n’a pas pu briguer le pouvoir suprême. 

Personnage indissociable de Séguin, Charles Pasqua. Ils avaient la passion de l’histoire en commun et se délectaient à parler de Chirac. Pasqua annonça qu’il n’eut pas la capacité d’obtenir ses 500 parrainages… en fait il avait lui-même pourri la planche sur laquelle il était assis, il avait trop peur de ses casseroles, notamment le financement de la campagne de Chirac… Il perdit son fils et ne s’en remit pas, puis décéda en juin 2015.


Raymond Barre et Edouard Balladur

Autre personnalité, celle de Raymond Barre qui était bien trop « bon vivant » pour entrer à l’Elysée: Arrivé troisième en 1988, l’ancien centriste décédé en 2007 confessait: «Pour devenir Président de la République, il faut y songer nuit et jour ; ne penser qu’à ça».

En 2016, Zemmour se rend au domicile d’Edouard Balladur, homme aux allures raffinés.
Balladur reconnait la montée des populations musulmanes en France, déteste Mitterrand et Macron et apprécie Laurent Wauquiez qui fait régulièrement appel à lui. Sur Pécresse, il dira «Pécresse, c’est une imbécile quand même» (…) «HEC, ENA» (…) « Dans toutes les promotions de grandes écoles, il y a 30% d’imbéciles»… Balladur conseille à Zemmour d’écrire quelque chose sur l’alliance des droites pour sortir du piège tendu par Mitterrand.


Simone Veil, Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing

Le 30 juin 2017, un symbole s’est éteint. Atteinte de la maladie d’Alzheimer depuis quelques années, Simone Veil se remémorait peut-être les moments forts de sa vie: quand elle s’opposa à VGE aux élections Européennes alors que c’était lui qu’il « l’avait faite », quand elle fut arrêtée par la Gestapo en 1944 ou bien évidemment en 1975 lorsqu’elle s’est battue pour faire passer sa loi autorisant l’avortement. Chirac lui vouait toute son affection, Sarkozy trouvait en elle une pseudo maman et quant à Zemmour, il avait l’impression de voir la mama juive dans toute sa quintessence. Seul François Bayrou restera hors de cette affection tant la trahison qu’il lui a faite subir fut grande lors des Européennes de 1978. Macron l’a fit entrer au Panthéon sans aucune hésitation.

En 2019, Zemmour se remémore les phrases cultes de Jacques Chirac et la lecture de ses pages nous fait à la fois pleurer de rire mais aussi pleurer tout court, tant elles sont drôles, tant elles sont émouvantes, tant elles sont familières, tant elles sont vraies, tant elles sont justes. C’est aussi une attitude, des regards, de l’humour, de la vulgarité, des contradictions, de l’émotion comme lorsque sa fille Claude lui glisse un mot avec écrit « pense à appeler maman ».

La mort de Valéry Giscard d’Estaing vu fut quasiment inaperçue en comparaison à celle de Mitterrand ou de Chirac. C’est pourtant le seul homme par lequel Zemmour fut impressionné à chaque fois par son intelligence, comme le fut De Gaulle avant lui.


Les admirations plus récentes

Eric Zemmour connait bien Jean-Louis Borloo avec sa «gouaille de poulbot ridé», il a complètement restructuré la ville de Valenciennes alors qu’il partait, à l’écouter d’un bidonville au Brésil. Il est intelligent, ambitieux mais peut être trop conformiste.

En 2018, Zemmour revoit son camarade de 40 ans, Pierre Bédier, avec qui il fit sa rentrée à Sciences-Po. Il parle comme Chirac, il s’habille comme Chirac, il mange comme Chirac. Il fit sa carrière politique dans les Yvelines où il fut témoin de l’islamisation des Mureaux et de Trappes par exemple. Il restera dans le compromis avec des énième budget de politique de la ville, pseudo-solution apparente à une islamisation toujours plus dévastatrice.

Patrick Devedjian a été emporté par le Covid. C’était un ami de Zemmour; un homme cultivé avec beaucoup d’humour. Il parlait mieux qu’il n’écrivait lui confia Zemmour.  Dans sa jeunesse, au sein du groupe Occident, c’était un fervent anti-communiste. Il a bien changé, c’est depuis un Européen, un défenseur de la décentralisation. Cet enfant de l’immigration arménienne avait en commun avec Zemmour l’histoire, la littérature, le français, Chateaubriand, Jean-Sébastien Bach… À force de travail et grâce à son intelligence, il s’est hissé dans les rangs des premiers et fut extrêmement déçu lorsque Nicolas Sarkozy confia le ministère de la justice à Rachida Dati notamment grâce à son origine, selon lui.

La supériorité intellectuelle de Laurent Wauquiez plait beaucoup à Zemmour. Il le trouve brillant mais pas assez de droite. Même Chirac avait attribué une allocation santé de la ville réservée uniquement aux Français. D’esprit brillant, on trouve aussi François-Xavier Bellamy, qui fut le fusible de la droite aux élections européennes en dépit d’être un homme très fin et très subtil, peut-être trop!


Ainsi va la politique: ni l’intelligence ni la force de la conviction ne sont des qualités suffisantes pour y réussir!
Voir l’épisode suivant (2/5) de notre résumé: la trahison de la gauche et déception de la droite

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