Non à l’impôt européen!

Suite au plan de relance de 750 milliards d’euros (dont 100 milliards supporté par la France) dévoilé par la Commission européenne dirigée par Ursula Van der Leyen, deux questions se posaient spontanément:
1) comment va-t-on garantir ce risque (qui est pris sur les marchés financiers) et
2) comment rembourser cette somme astronomique pour nos enfants et petits-enfants? Et, alors qu’il n’a jamais été aussi souvent prononcé le mot souveraineté que dans cette période de Covid19, après la monnaie commune, il s’agirait d’un pas de géant vers un fédéralisme européen particulièrement néfaste.


Le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton vient de lever une partie du pot-aux-roses aujourd’hui, lors d’une interview sur BFM Business.

« L’idée est que la Commission dispose désormais, on va en discuter ensuite, de ressources propres, c’est-à-dire qu’elle puisse éventuellement bénéficier d’impôts, lever de l’impôt, (…) C’est quelque chose que nous allons proposer. Moi, personnellement, j’y suis favorable. » (…) C’est la commission qui remboursera cette dette sur les 30 ans qui viennent ». (Thierry Breton, BFM Business, 29/05/2020)


A chaque problème nouveau, son impôt nouveau !

Cette nouvelle stratégie dans l’urgence, a pour principale cause de répondre au cadre financier pluriannuel pour la période 2021-2027 qui est soumis au Parlement européen. Ce serpent de mer anime les discussions des pro et des anti-fédéralistes (notamment de gauche) depuis une dizaine d’années au moins. Car l’impôt suppose aussi une étape de contrôle du taux et des entrées d’argent.
Les défenseurs de cette mesure prennent argument de l’harmonisation fiscale ou dumping social. Mais la solution ne serait-elle pas plutôt du côté du localisme plutôt que la collectivisation? Et que les cadres de l’Europe soit, à l’image du salaire annuel de 270 000 euros de Thierry Breton, mis à contribution? Car en matière d’impôts, l’exemple doit toujours être donné d’en haut.
Voyons déjà que les actifs français sont en Europe, ceux qui paient déjà le plus de charges et d’impôts : Pour rappel, en 2019, pour 100€ de pouvoir d’achat, 121 € partent vers l’Etat-Providence dont 66€ partent dans la TVA (Le Figaro, 07/2019).


Le projet fédéral de Macron en passe de se réaliser?

En France, les réactions très hostiles ne se sont pas faites attendre à droite: Ainsi, pour Guillaume Peltier, aimer l’Europe ne suffit pas à tout accepte d’elle sans passer par le vote des citoyens:

« Non à l’impôt européen. Nous ne voulons pas d’une Europe technocratique & socialiste. Nous croyons en l’Europe, nous voulons l’Europe, nous aimons l’Europe : une Europe des peuples libres & souverains. Une Europe qui nous protège. Nous l’avons dit le 29 mai 2005, il y a 15 ans ! » (Twitter)


Bruno Retailleau se veut, lui aussi, très offensif:

« La France doit s’opposer de toutes ses forces à la création de cet impôt fédéral. Ça ne sert à rien de parler de souveraineté du matin au soir si c’est pour accélérer le fédéralisme. Les peuples d’Europe n’en veulent pas ». (Twitter)


Enfin, Julien Aubert rappelle qu’impôt et nation sont étroitement liés:

« Juste un petit problème : pour lever un impôt, il faut un peuple européen et une démocratie européenne, et donc transformer l’UE en Etat fédéral. Parce que l’Europe n’a pas su gérer le coronavirus, on en arrive à la conclusion logique qu’il faut… plus d’Europe » (Twitter)

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