Les zig-zags de Macron doivent permettent de remettre la Droite en piste

Il y a trois ans en arrière, Emmanuel Macron déclarait que le « protectionnisme, c’était la guerre », et aujourd’hui, le voilà qui pleure sur les effets de la délocalisation de nos industries stratégiques et industrielles. Le président de la République a dupé les français quand il promettait, la main sur le coeur, qu’il s’opposerait à l’élargissement de l’Union à l’Albanie et la Macédoine du Nord. Cette volte-face a été votée en catimini, en pleine urgence sanitaire.

Pendant la campagne des Européennes, le responsable du pôle Idées de LREM, Aurélien Taché, disait que son projet était de transférer la souveraineté française à l’échelle euroopéenne. Désormais la parti présidentiel déploie un discours contraire sur le retour de la souveraineté nationale. Nathalie Loiseau faisait encore récemment la leçon aux pays qui osaient s’inquiéter d’un dérapage budgétaire de l’Union. Ces communications médiocres qui se succèdent dans une incohérence absolue participent de l’arrogance propre au pouvoir actuel.

Emmanuel Macron voudrait nous faire croire qu’il se réinvente. En réalité, il me fait l’effet d’un comédien changeant de texte après avoir constaté que la pièce d’avant ne marchait pas. » (François-Xavier Bellamy, Le Figaro, 27/05/2020)


Une année pour refonder la Droite

Et la droite face à tout ça? Cette semaine, pour faire le bilan de sa première année au Parlement, François-Xavier Bellamy a parlé sur sa chaîne Youtube du plan de relance européen et de l’avenir de l’Europe, en « combattant pour obtenir des avancées » comme il aime à se définir. Pour lui, « toutes les grandes intuitions de notre campagne se sont vérifiées ».

François-Xavier revient sur la présentation du plan de relance « Next Generation EU » proposé par la Commission européenne au Parlement européen et les grands enjeux qu’il représente pour les générations futures.

Plus que jamais, il faut acter que « l’histoire est de retour », et que l’Europe n’est pas « un projet pour cogérer le déclin », mais une « civilisation millénaire indispensable au monde de demain. » Il déplore que le commissaire au commerce extérieur, au lieu de protéger notre marché européen, envisage de nouveaux accords de libre-échange avec les Etats-Unis ou le Mercosur. Que ce soit « à Greta Thunberg que la Commission demande des conseils pour réformer la politique agricole commune. »
Le professeur de philosophie prophétise que si les peuples considèrent que l’Europe les fragilise plus qu’elle ne les renforce, « il y aura d’autres Brexit ».
En d’autres termes: « Soit l’Europe changera, soit l’Europe disparaitra. »

« S’endetter sans savoir comment rembourser, c’est trahir les générations futures et je ne veux pas m’en rendre complice » (François-Xavier Bellamy)


Aujourd’hui, il faut que la droite retrouve une vision, une « stratégie d’ensemble » pour devenir demain, une « alternative crédible » au macronisme. Elle doit faire sa place au milieu de « partis contestataires qui concentrent une colère impuissante » et de « la poussé d’un mouvement ‘vert’ qui semble souvent servir une idéologie ».


Crise du Coronavirus et politique intérieure

La crise actuelle du coronavirus a agit comme un révélateur de nos faiblesses. Il a montré dans notre pays « l’incroyable désorganisation de l’Etat », alimentée par l’« hyper-administration » et la « complexité du mille-feuille administratif ».

En ce qui concerne le candidat (ou la candidate) de la Droite à la présidentielle de 2022, « la question de l’incarnation devra être tranchée le moment venu, mais ce n’est pas la priorité aujourd’hui ».

François-Xavier Bellamy a été chargé par Manfred Weber, le président du groupe PPE au Parlement Européen de diriger l’élaboration de l’identité de la droite avec les autres présidents des délégations nationales à Bruxelles. Il rendra un rapport sur ce sujet qui sera discuté en novembre 2020.

Lire aussi : Les propos de François-Xavier Bellamy sur la responsabilité budgétaire

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