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À Grenoble, des hommes en armes filtrent les déplacements pour le compte de dealers

Dans deux vidéos amateurs largement reprises par les médias et en premier lieu par le Dauphiné Libéré, on voit dans des tenues paramilitaires et lourdement armé des dealers masqués qui semble contrôler les accès à certains points de vente de drogue du quartier du Mistral.

Ils paradent, pour les uns à côté d’un parc pour enfants, pour les autres posant fièrement devant des graffitis représentant des ex-barons de la drogue comme Pablo Escobar, El Chapo ou l’égérie de la gauche révolutionnaire, Che Guevara. Une autre vidéo de ce genre, identifiable grâce au sigle « Mistral » avait déjà été tournée l’année dernière, lors d’une tombola organisée par les dealers, où une console de jeux était à gagner.


« Intouchables »

Yannick Biancheri, syndicaliste chez Alliance Police Nationale, pointe le laxisme des juges qui contribue à libérer des délinquants avérés:

« Le fait qu’ils se permettent aujourd’hui, aux yeux de tout le monde, et de le diffuser sur les réseaux sociaux c’est parce qu’ils ont tristement le sentiment d’être intouchables, un sentiment d’impunité parce qu’on a laissé pendant des années une non-réponse judiciaire ou une réponse judiciaire pas assez ferme ».

Yannick Biancheri (France Bleu, 25/08/2020)

Depuis le mois de juin, entre les villes de Grenoble, Eybens et Varces, il y a eu 7 fusillades sur fond de trafic de drogue qui ont causées 3 morts, 3 blessés, dont 2 blessés graves rien que dans ce quartier Mistral.

« Depuis qu’il a été nommé ministre de l’Intérieur, on a pu voir monsieur Darmanin se déplacer là où des individus exhibaient leurs armes ou tiraient en l’air. À Grenoble, la différence, c’est qu’ils sortent les armes pour tirer et pour tuer ! »

Yannick Biancheri (Place Gre’net, 04/08/2020)

Le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant a qualifié d' »inadmissible » ces vidéos qui renforcent « (…) si besoin, la détermination du parquet de Grenoble à lutter contre les trafiquants de stupéfiants ». Le parquet de Grenoble a ouvert une enquête.

Rappelons qu’à Grenoble, le lendemain de son élection en 2014, l’écologiste Eric Piolle, conformément à ses promesses de campagne, annonçait le démontage des caméras de vidéo-surveillance qui n’étaient pas réparées et le désarmement partiel de la police municipale.

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