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Selon Jérôme Fourquet, 18% des nouveaux-nés masculins en France ont des prénoms arabo-musulmans

Comme la France ne permet pas d’utiliser les statistiques ethniques, les sociologues, démographes et historiens utilisent la méthode dite onomastique (l’étude des noms propres) pour calculer le pourcentage de chaque communauté religieuse en France. En 2008, la démographe Michèle Tribalat, dans l’enquête Teo de l’INED et de l’INSEE, estimait qu’entre 2006 et 2008, les naissances chez des parents musulmans représentaient 18% du tital des naissances des nouveau-nés.

Mais les chiffres sont très contestés et objet d’enjeux politiques. Selon une enquête de l’Institut Montaigne en 2016, sur un échantillon de 15.459 personnes, il ressortait que seuls 7% des français interrogés se déclaraient de confession ou de culture musulmane.

En utilisant les données de l’INSEE, qui permet de recenser les prénoms en France depuis 1900, Jérôme Fourquet a pu synthétiser touts les prénoms d’origine arabo-musulmane, en discriminant ceux des maghrébins juif séfarades, ce qui met de côté des prénoms comme Sarah, par exemple. L’autre méthode, qui serait de lire les listes électorales, est beaucoup plus fastidieuse. A ce stade, il faut préciser quel les prénoms d’origine arabo-musulmans ne sont pas obligatoirement musulmans.

« Quand on regarde les listes électorales, on s’aperçoit qu’il y a très peu de noms de famille à consonance française avec des prénoms à consonance arabo-musulmane« .

Jérôme Fourquet sur BFMTV, 06/05/2019

En comparaison, le prénom chrétien par excellence, « Marie », alors qu’il y avait 20% de Marie en 1900, et qu’en 2015, ce chiffre est tombé à 0,3% aujourd’hui. Au cours des 50 dernières années, selon l’Insee toujours, le prénom «Mohamed» fait partie des 66 prénoms les plus populaires en France. En 2018, Mohamed arrive dans le top 20 des prénoms les plus attribués (LCI). Mais il y a aussi de fortes disparités régionales. En Seine-Saint-Denis, «Mohamed» domine le classement en 2017, avec 266 naissances. Dans ce département, 40 % des nouveaux-nés ont un prénom arabo-musulman.

Schéma extrait de l’Archipel français, Seuil, mars 2019

Si les prénoms arabo-musulmans étaient quasiment inexistants avant 1952 (voir schéma ci-dessus), ils ont connu, par la suite, à part un léger plat dans les années 1980, une hausse quasi-ininterrompue jusqu’à nos jours. En 2016, selon Jérôme Fourquet, 18% des nouveau-nés garçons de 2016 ont un prénom arabo-musulman.
Dans les années à venir, la population originaire du monde arabo-musulman représentera un habitant sur cinq, voire un habitant sur quatre, en fonction du taux de reproduction de ces populations. Pour rappel, actuellement, il y a 200.000 entrées légales par an en France, plus les entrées illégales, qu’il est impossible de chiffrer, par nature.

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