La burqa est un masque comme les autres, pour les islamo-gauchistes

Sur le créneau de l’outrance, le Washington Post (qui avait déjà critiqué la polémique sur le hijab vendu chez Décathlon) titrait un de ces articles début mai « La France rend les masques obligatoires pour contrôler le coronavirus. Les burqas demeurent interdites« 

Le politilogue Olivier Rey y développe une dichotomie qui ne fait pas dans la finesse:

« Si vous couvrez votre visage au nom de l’islam, ce n’est pas la République. Si vous couvrez votre visage pour une raison sans rapport avec l’islam, c’est acceptable« 

Le Washington Post prenait cet exemple absurde:

« Si une musulmane pratiquante voulait aller dans le métro parisien, elle devrait retirer sa burqa et la remplacer par un masque« 

Toujours dans cet article, l’une des fers de lance des islamo-gauchistes, Fatima Khemilat, doctorante à l’IEP d’Aix-en-Provence, dressait le parallèle suivant:

« Si vous êtes musulmane et que vous cachez votre visage pour des raisons religieuses, vous pouvez écoper d’une amende et d’un cours où l’on vous apprendra ce qu’est ‘une bonne citoyenne‘. Mais si vous êtes un citoyen non-musulman, vous êtes encouragé et forcé en tant que ‘bon citoyen’ à adopter des ‘gestes-barrières pour protéger la communauté nationale« 


Les amis de Soros en fans du voile intégral

Mais il n’y a pas que chez les universitaires et les journalistes en mal de sensation que se propage la peste des anti-laïcards. Ainsi, Kenneth Roth, qui est le président, depuis 1993, de l’ONG Humans Right Watch, a donné encore plus de résonance à cette polémique avec ses 300.000 abonnés sur Twitter. Il dirige cet organisme, dont le siège est à New York, et est financé par le milliardaire Georges Soros, via son Open Society Foundations. Cet ancien procureur est coutumier des déclarations qui prennent pour prétexte les libertés individuelles pour conforter un islam politique.

Le 11 mai, il s’est fendu d’un tweet reprenant la photo d’Emmanuel Macron visitant une classe d’école avec son masque sur le visage et ce commentaire sur l’article du Washington Post:

«L’islamophobie peut-elle être plus évidente? Le gouvernement français recommande les masques mais interdit encore la burqa».


En réponse, l’enseignante et écrivain Barbara Lefevre signait le 12 mai une tribune dans Le Figaro où elle étrille les « décoloniaux »:

Il semble désormais n’y avoir plus que la gauche progressiste anglosaxonne pour se faire encore l’écho de leurs théories fumeuses, quand en France leurs excès de langage et de pensée les ont rendus de plus en plus inaudibles. (Le Figaro)


Une loi difficile à appliquer

Rappelons que la France couvert la voie à d’autres pays, comme la Belgique, le Danemark, le Sénégal, ou le Tchad en octobre 2010 en interdisant le voile intégral (burqa et niqab) dans l’espace public.

Dans la loi, il pourtant bien précisé, dans son article 2, que la règle non-dissimulation du visage ne s’applique pas si elle est justifiée par des raisons de santé ou des motifs professionnels. Mais sans doute ces cavaliers de l’apocalypse n’ont-ils pris le temps de lire que ce qui arrangeait leurs petites aigreurs.

Le sociologue Mathieu Bock-Côté a dans le Journal de Montréal, affronté une polémique de la même nature au Québec contre les « Inclusifs » qui luttent par tous moyens contre La Loi sur la laïcité de l’État dite loi 21:

« Le voile islamique et le masque sanitaire n’ont pas la même fonction, et il faut faire des pirouettes mentales à s’en démantibuler l’esprit pour en venir à placer un signe d’équivalence entre les deux. »

Pour finir, une suggestion: alors que la station de métro de Châtelet les Halles, théâtre des expérimentations en intelligence artificielle compte, grâce à la reconnaissance faciale le pourcentage de gens ne portant pas le masque dans le métro, ne pourrait-on imaginer faire fonctionner le même logiciel pour identifier les femmes qui se dissimule le visage dans nos villes? Pas sûr qu’avec certains parlementaires comme Aurélien Taché qui comparent le voile au serre-tête, on puisse faire davantage faire respecter cette loi.

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