La France à terre (juin 2020)

Dans un sondage Odoxa sur 1000 français publié hier, seuls les électeurs de Macron approuvent encore l’action du ministre Christophe Castaner dans la gestion du soulèvement « anti-police ». Pour cette frange de l’opinion française, le « en-même temps » semble être une drogue dure, même quand il abîme l’Etat et humilie la France et ses héros, comme cela apparaît jour après jour.


Crédibilité zéro

Côté police, on le comprend, la crédibilité de Christophe Castaner a été irrémédiablement dissolue. Selon SGP-FO, qui traduit le sentiment d’écœurement des fonctionnaires, en parlant de « suspicion avéré » de racisme, et en entretenant la confusion entre une arrestation (celle de Traoré) et une bavure policière:

« Castaner a perdu la confiance des policiers ». (Syndicat SGP, Le Monde, 11/06/2020)

Les policiers ont d’ailleurs partout en France déposées par terre leurs menottes, en signe de protestation, certains accompagnant cela de Marseillaises tonitruantes, voire de « Castaner Démission » (Le Figaro, 11/06/2020). Yves Lefebvre, secrétaire général de SGP, qui pourrait être rejoint par Alliance-Police, a par ailleurs appeler par mesure de représailles, «à ne plus interpeller, à ne plus intervenir».


L’extrême gauche à la manoeuvre

Castaner tente chaque jour de s’adapter à un auditoire qui a une vision totalement incompatible. Entre ceux qui considèrent l’Etat français comme raciste systémique et ceux qui, sous l’uniforme, qu’ils soient policiers, pompiers ou sauveteurs, qui se font caillasser et insulter sans pouvoir répliquer.
Entre ces forces de l’ordre qui ont des salaires de merde (et des caméras piétons de merde) comme le disait Olivier Marchal, et la femme du français le plus populaire selon le sondage du JDD, qui, depuis sa villa de Los Angeles, va faire la morale au policier traité de « vendu » et le traitant de caution noir du système « contre le peuple » comme d’aucuns postent sur Facebook « l’arabe de service » en parlant d’une femme policier, le 4 juin 2020.

Restons aux Etats-Unis, une minute de plus. Juste après la mort malheureuse d’Adama Traoré, il y a quatre ans, dans un papier édifiant de stupidité et d’amalgames du très progressiste New York Times, les journalistes accusaient les policiers français, dépeints comme ultra-violents et ultra-racistes, de précipiter les « blacks » (en anglais dans le texte) dans les bras de Daech! C’était évidemment, méconnaître qu’au sein même de la police, l’hydre islamiste était déjà bien infiltré, comme en témoigne la tuerie de la préfecture de police en octobre 2019.


Choisis ton camp, camarade!

Quand Assa Traoré déclarait en 2018 qu’il fallait « faire comme en Afrique », c’est-à-dire d’« aller au palais et renverser le président », elle avait encore peu d’audience et risquait infiniment moins qu’un leader des gilets jaunes d’être arrêtée au moindre de ses mouvements. Mais depuis, le projet indigéniste du collectif Traoré passait d’abord par un brevet de respectabilité que lui a servi sur un plateau Madame Nicole Belloubet, nécessairement avec l’aval du Président.

Le créateur du Puy du Fou, Philippe de Villiers, qui connait bien Emmanuel Macron, fustige la lâcheté du gouvenement en décrivant une « déliquescence, un pourrissement ultime. On est en train de basculer dans le racialisme » (…) « Quand il n’y a plus le régalien, il a quoi? il y a la partition ». (Sud radio, 10 juin 2020)

De l’autre côté de l’échiquier politique, Michel Onfray a signé une charge impitoyable contre Emmanuel Macron sur le plateau de CNews hier soir devant une Laurence Ferrari qui est restée en panne sèche (voir notre vidéo ci-dessous):

Sans rien attendre des macronistes qui considèrent que Castaner est un bon ministre, nous attendons toujours, avec Bruno Retailleau et d’autres personnalités de tous horizons, qu’il agisse lorsque par exemple, dernièrement, un des collectifs totalitaires qui a organisé la manif « interdite mais autorisée quand même » s’autorise à représenter le Général de Gaulle dévoré par les flammes, au milieu d’un bûcher dont émerge les statues de Napoléon 1er et de Colbert (voir ci-dessous) :


Le mot de la fin revient à l’homme de juin 1940:

« Soyons fermes, purs et fidèles; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du monde, celle des hommes qui n’ont pas cédé« . (Charles de Gaulle)

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