Loin de l’image que les médias lui attribuent d’être inflexible et imbus de lui-même, François Fillon, se révèle beaucoup moins sûr de sa candidature à la présidentielle « jusqu’au bout » au fil des pages de Tugdual Denis, « La Vérité sur le mystère Fillon« .
Dès qu’il su que le Parquet National Financier allait ouvrir une enquête sur lui, il a ressenti le poids de l’institution judiciaire et le tourbillon médiatique qui allait emporter le destin présidentiel que l’on sait.
Dans l’avion qui le ramène de Bordeaux à Paris, le 25 janvier 2017, il se remémore avoir pensé :
« Si j’avais pu ouvrir la porte pendant le vol, je me serais jeté dans le vide »
Le Figaro – 2020
Fillon cogne à gauche et à droite
Dans le livre du journaliste de valeur actuelle, outre un homme tourmenté, on sent un combattant qui n’hésite pas à donner quelques coups de griffes, notamment à Nicolas Sarkozy dont il ressent les conseils comme autant de cadeaux empoisonnées, à François Baroin qui critique son programme « ultralibéral » en douce et bien sûr à François Hollande, qui, débarrassé de toutes ambitions présidentielle, peut se consacrer à son loisir favori, : exciter les journalistes du tout Paris en promettant de nouvelles révélations sur Fillon chaque semaine.
Le verdict de l’affaire Fillon devrait avoir lieu ce lundi, sachant que les procureurs ont requis 5 ans de prison et 10 ans d’inéligibilité contre François Fillon et 700 000 euros d’amende pour le couple. Mais le rebondissement le 10 juin 2020 lors d’une Commission parlementaire constituée par les propos d’Eliane Houlette jette un trouble manifeste sur l’indépendance du Parquet dans cette affaire.
Les avocats de François Fillon voulant démontrer un vice de procédure au regard d’éléments qu’ils ne leur auront jamais été fournis. Un journaliste du Figaro parle même d’une procédure pourrie de l’intérieur.
La Droite au cœur 