C’était une année particulière pour ceux qui passaient le bac cette année avec un contrôle continu renforcé avec certaines “harmonisations”. On savait également que l’Education Nationale prescrivait d’arrondir les notes des élèves au chiffre supérieur (passant de 9,1 de moyenne à 10) lors de réunions précédant le troisième trimestre, mais selon les témoignages de plusieurs professeurs, s’exprimant sur France Inter, une pression serait exercée par les établissements pour gonfler les notes des candidats du baccalauréat cette année.
Un professeur témoigne, en parlant même « d’invention de notes » dans les jurys cette année:
« Le proviseur nous a non seulement demandé d’arrondir les notes comme le ministère nous l’avait demandé, mais en plus de ça, de falsifier certaines moyennes » (…) Le proviseur nous a demandé de créer des faux devoirs, ou pour ceux qui avaient des notes pour le troisième trimestre, de les inclure dans le deuxième trimestre, pour voir si ça arrangeait les élèves ou non. Le but était qu’il y ait un maximum d’élèves qui puissent avoir le bac ». (Valeurs Actuelles, 28/06/2020)
Ce type de bricolage est confirmé par une syndicaliste du SNES, Sophie Vénétitay, « On a eu connaissance de ce type de bricolage. Des professeurs nous ont alerté sur les pressions qu’ils ont pu subir de la part de leur hiérarchie… ». Tout le monde s’accorde à dire que la taux de réussite du bac cette année devrait historique, pourquoi pas 95% de réussite.
Un professeur d’Histoire-géographie, Bruno Modica, résume l’opinion générale: « On réduit le baccalauréat à une espèce de formalité de fin d’étude alors que nous délivrons un baccalauréat, nous délivrons le premier grade universitaire ». Triste système éducatif…
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