Quand les habitants de Saint-Ouen doivent négocier quelques heures de sommeil avec les dealeurs

A Saint-Ouen, dans la cité Charles-Schmidt, les habitants réunis en amicale des locataires a dû négocier avec les dealeurs qui opèrent dans le quartier pour se garantir une certaine tranquillité et propreté autour des barres d’immeubles où ils habitent.


« On s’en fiche de ce qu’ils font, on veut juste qu’ils le fassent dehors! »

L’amicale regroupe environ un tiers des habitants du quartier et organise des apéros deux fois par mois où tout le monde est convié. L’organisation s’exprime dans le Parisien, indiquant que: «Le va-et-vient des clients provoque des nuisances, les jeunes eux-mêmes, qui, d’ailleurs, ne sont pas de la cité, font beaucoup de bruit jusqu’à 1 heure du matin ! Sans compter les déchets partout.»

Depuis qu’il y a deux semaines, des responsables de l’association ont été parler aux « jeunes » qui dealent et souvent ne sont pas du quartier, le calme est revenu après 22 heures et le deal ne se fait plus dans les halls d’immeuble comme auparavant. A cet effet, des affiches appelant au respect du sommeil des locataires ont été posés au pied des immeubles, administrés par Seine-Saint-Denis Habitat. Et la situation s’est améliorée du point de vue de ceux qui ont été brimés des années durant:

«Depuis une quinzaine de jours, cela se passe bien, il y a moins de soucis, les jeunes jouent le jeu, et nous, on les laisse faire leur business.» (Un habitant du quartier)


L’Etat aux abonnés absent

Considérant que la police et la justice sont impuissants à éradiquer un trafic de drogue qui dure depuis une trentaine d’années et qui concerne également les gens des beaux quartiers, cette situation ubuesque illustre une nouvelle fois la défaillance de l’Etat dans ses missions régaliennes.

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