Les Ouïghours, torturés et rééduqués sur l’autel du communisme chinois

Les Ouïghours sont une ethnie musulmane turcophone qui représente 12 millions d’individus dernier recensement de 2017. Cette population vit dans la Province du Xinjiang autrement appelé Turkestan oriental), autrefois lieu du passage de la route de la Soie. Elle est l’une des 56 ethnies du pays, mais son sort dramatique est de disparaitre sous la pression des dirigeants chinois, si l’on s’en tient aux récits des personnes ayant fui la répression chinoise et les spécialistes de l’Empire du Milieu.


Le prétexte de l’islamisme

Comment toute cette horreur a-t-elle bien pu voir le jour ? En réponse à une série d’attentats depuis celui, avorté, en marge des Jeux Olympiques de Pékin, le pouvoir communiste a commencé, sous l’autorité de Chen Quanguo, qui a déjà sévi dans la région autonome du Tibet, une politique de représailles féroce et indifférenciée contre cette minorité ethnique.

On estime que plus d’un million de Ouïghours sont retenus dans des centres de rééducation, lieux ultra-secret, où en plus de leur apprendre le mandarin, on les force à travailler (80 entreprises internationales profiterait de cette main d’oeuvre gratuite (Laminuteinfo, 21/07/2020), se pratique des sévices physiques et psychologiques.

Fin 2019, on apprenait également par la voix de The China Tribunal que les Ouïghours servirait pour être prélevé de leurs organes « halals » pour les hôpitaux chinois, voire pour l’étranger (Daily Geek, Octobre 2019).

Les images de centaines de Ouïghours, les yeux bandés, menottés, crânes rasés, forcés à monter dans des trains, n’ont pas manqué d’embarrasser les autorités chinoises, à commencer par l’Ambassadeur de Chine en Grande-Bretagne, Liu Xiaoming (vidéo ci-dessous).

Pékin dément cette version des faits, et persiste à expliquer qu’il s’agit de « centres de formation professionnelle ».


Stérilisation forcée

Une politique de stérilisation forcée de la population ouïghour a également été dévoilée par un chercheur allemand, Adrian Zenz, un chercheur allemand (Libération, 20/07/2020) ainsi que par des associatifs ou des parlementaires européens, ce qui relève, comme l’explique la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (l’ISCIRF), d’un délit constitué de « génocide ».

A l’extrême inverse, lors du 44ème Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le 1er juillet à Genève, un ensemble de 46 pays autocratiques (dont des pays musulmans) ont signé une «lettre officielle de soutien à la Chine visant les Ouïghours» (Valeurs actuelles, 05/07/2020) Autrement dit, un véritable « axe du mal » pour parler comme George W. Bush !


Les Etats-Unis (vraiment) en pointe contre la Chine ?

Seuls les Etats-Unis ont levé la voix face à la Chine, à l’image de Mike Pompéo, le secrétaire d’Etats, qui parle d’«abus horribles et systématiques», de «Graves atteintes aux droits humains», ou encore de «tache du siècle»
Donald Trump a lancé le 17 juin 2020, la loi du  »Uyghur Human Rights Policy Act », ordonnant au Renseignement américain de lui signaler toute violation des droits de l’Homme du gouvernement communiste contre les Ouïghours, et d’en déduire des sanctions appropriées.

Par ailleurs, onze entreprises chinoises ont été placées sur une liste noire pour s’être livrés, selon le département américain du commerce, à une « campagne de répression, d’incarcération de masse, de travail forcé, de collecte involontaire de données biométriques et d’analyses génétiques » (7 sur 7.be). Ces manoeuvres diplomatiques sont extrêmement dangereuse pour Donald Trump, qui compte être dans la meilleure des positions pour négocier un accord commercial d’envergure (notamment agricole) avec la Chine avant d’entamer sa campagne de réélection.

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