L’ancien Ibis de Forbach rendu inhabitable par les migrants des Balkans

En plein Covid-19, André Heintz, propriétaire de l’hôtel Ibis budget de Forbach se retrouve avec un établissement vide et totalement dégradé suite à 3 ans de réquisition de son hôtel par l’Etat pour accueillir des sans papiers venant principalement des Balkans qui ne parlent pas le français.

Depuis 2017 cet ancien établissement du groupe Accor situé avenue de Spicheren, près de la gare, avait été réquisitionné par les services de l’État. Au 31 juillet 2020, cette réquisition a été soudainement levée par le Préfet, qui n’ a pas précisé ou serait redirigés les individus. Cet hôtel qui compte 78 chambres, logeait exclusivement des demandeurs d’asile dans des conditions exiguës.


Un mois pour accueillir les familles

Selon le Maire socialiste du cru, Laurent Kalinowski, le lieu n’était pas adapté pour accueillir les migrants d’une part en raison de la taille et la nature des chambres (16 m2 pour une famille sans cuisine), et d’autre part, comme la rue où se situe l’hôtel est passante, les enfants ne pouvaient pas jouer dehors en toute sécurité.

En novembre 2017, un camp d’un millier de migrants avait été démantelé à Forbach et ces populations répartis aux alentours (Le Républicain Lorrain).

Comme souvent en pareille circonstance, le Maire et le Responsable de l’Hôtel ont été prévenus peu de temps avant l’exécution de la décision (soit 1 mois), alors qu’ils avaient demandé à être alertés 6 mois à l’avance, car tous deux savaient bien que des travaux dans l’hôtel auraient été nécessaires. Pour des coûts presque deux fois moindres, l’Etat a tout intérêt à privilégier les nuits d’hôtel sur celle en Centre d’hébergement et de réinsertion sociale.


Cafards et blattes

Aujourd’hui, les riverains expriment leur immense soulagement car leur quotidien n’a cessé de se dégrader depuis deux ans. Ils étaient exaspérées par les nuisances sonores causés par les gens de l’hôtel et la question récurrente d’insalubrité qui rejaillissait sur eux. En effet, la crèche qui jouxtait l’hôtel avait due être délocalisée en 2019 pour cause de blattes et de cafards, nuisibles présents également dans l’hôtel.


1,7 millions d’euros de travaux

Pour le Directeur du groupe immobilier homonyme d’André Heintz, basé à Saint-Avold, un enfant du pays comme il aime à se décrire, l’hôtel est tellement dégradé que:

« Il faudrait faire des travaux pour 1,7 M€ afin de rouvrir un hôtel digne de ce nom à cette adresse. C’est un chantier qui durerait 18 à 24 mois. Dans toute cette affaire, nous n’avons fait que subir. »

Monsieur Heintz, reste perplexe quant à la suite, et il ne souhaite pas laisser cet hôtel en friche. Si l’établissement change de vocation, il pourrait, à grand frais, être converti en résidence pour personnes âgées, ou simplement être revendu. Dans tous les cas, deux années perdues.

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