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Toutes les excuses médiatiques sont bonnes pour un été de violences

En France, les médias auront rivalisé d’inventivité cet été pour excuser les violences gratuites de la part de « jeunes de quartier ». Tour d’horizon de quelques-uns de ces titres de presse qui ont adopté la terminologie d »incivilités » chère au président Macron.

La cause est entendue pour la presse: avec la fermeture des discothèques, l’interdiction théorique des rassemblements au-delà de 5000 personnes, et la distanciation sociale, comment passer un été sympa? Peut-être en commençant par regarder la réalité en face.


Première excuse : le soleil

Suite à une bagarre géante mettant aux prises 200 jeunes sur la base de loisirs d’Étampes fin juillet, étaient impliqués, Le Parisien a indiqué que « les jeunes, chauffés par le soleil, ennuyaient les familles présentes les obligeant à quitter les lieux, et draguaient outrageusement les jeunes femmes. (Le Parisien, 01/08/2020)»


Deuxième excuse: plus de vol vers les pays du Maghreb

Environ 65.000 français d’origine maghrébine ne peuvent pas retourner au bled (45.000 rien qu’en Algérie). Une blogueuse du Huff post témoigne d’une souffrance qui semble sincère: « Ne pas pouvoir aller en Algérie cet été, c’est me couper de la bouffée d’oxygène que j’attends toute l’année. Chaque année, j’ai l’esprit et le cœur en Algérie en pensant à quand je pourrais y retourner et m’y sentir bien ». (Le Huff Post, 30/07/2020)


Troisième excuse: la capacité réduite des lieux accueillant du public

Les violences constatés dans les bases de loisirs sont « évidemment dus aux mesures sanitaires et à la capacité d’accueil réduite à 5 000 personnes » pour un directeur de base de loisirs interrogé par (le Parisien 02/09/2020, article payant) En suisse, où la jauge de l’interdiction des rassemblement est de 1.000 personne, une piscine communale de Porrentruy (à 40 kilomètres de la frontière française) revit depuis qu’elle a interdit l’accès aux Français, provoquant la colère de la jeunesse socialiste locale (BFMTV, 07/08/2020). Des individus venant du nord de la Franche-Comté y provoquait des incidents à répétition, réclamant l’intervention de la police.


Quatrième excuse : deux mois de confinement

Après avoir été mises en avant par Marlène Schiappa, les « violences conjugales », ont cédé le pas aux épisodes ultra-violents de cet été, une fois le confinement passé. Cette même Schiappa qui intervient beaucoup moins quand une jeunesse d’origine immigrée « drague » à sa façon, au point d’empêcher certaines jeunes filles de sortir de chez elle, comme à Palavas-les-Flots, dans l’Hérault. Et quand des bandes se déchaînent, il est au-dessus des forces des journalistes de rappeler que ces violences étaient déjà présentes les étés précédents. Le maire de Palavas, ville où les habitants ont manifesté contre les violences ordinaires, ose même relayer une parole entendue chez certains de ces administrés: « il faut bien qu’on se défoule » (Valeurs Actuelles, 08/08/2020)


On le voit à la lumière de ces exemples, les médias et certains élus sont prêts à tous les subterfuges (voir notre article vidéo) pour ne pas stigmatiser une jeunesse de plus en plus violente.

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