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Le réfugié afghan « suédois de l’année » rattrapé par son antisémitisme et son homophobie

C’est une de ces histoires dont les médias mainstream se régalent et au cours de laquelle ils peuvent faire briller le diplôme de progressistes irréprochables. Irréprochable, c’est justement ce que n’était pas Hamid Zafar, 38 ans, un réfugié afghan arrivé en Suède avec ses parents.

Médiatisé comme un expert de la question de l’intégration à la radio et dans un parti politique « conservateur », Moderaterna, il est parvenu à devenir directeur d’une école de Göteborg qu’il a réussi à redresser. A ce titre, il a même décroché le prix de « suédois de l’année » (leur « Omar Sy » à eux) en 2018 dans un journal populaire, « Focus ».
Son credo: donner toutes leurs chances aux enfants issus de l’immigration, dans un pays où les vannes ont été, jusque récemment, ouvertes en grand.


Sous pseudonyme

Entre 2011 et 2015, comme le dévoile le journal « Dagens Nyheter » il y a 4 jours, l’homme, agissant sous pseudonyme, a mené une véritable campagne de haine contre les juifs et les homosexuels. Sur un compte twitter anonyme, par exemple, il utilisait alternativement les insultes «âne sioniste» ou «chien sioniste». Il regrettait aussi qu’un livre évoquant l’holocauste soit diffusé à grande échelle dans le pays. Ses écrits sur la sodomie et les homosexuels étaient si immondes qu’il n’a pas oser en donner tous les détails au journal.

Sa défense, publiée en réponse dans la même édition du journal est d’une faiblesse insigne, plus faible encore que celle de Yann Moix, ou de Mehdi Meklat, c’est dire:

«Rétrospectivement, je suis conscient que j’étais vraiment destructeur à l’époque. Non seulement destructif, mais complètement plat et avec une image simplifiée de la réalité »

Hamid Zafar interviewé dans Dagens Nyheter , 15/10/2020

Toujours est-il que ses apparitions médiatiques ont toutes été annulées (chroniques et jeux télévisés), ses contrats résiliés, et sa démission a été exigée par le parti auquel il est associé et la mairie de Mullsjö dans lequel il avait la charge de l’enfance.
Et pour les bien-pensants suédois, la recherche d’un nouveau champion « pur » de l’intégration ne fait que commencer…

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