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Les 2 campagnes de Macron sous enquête de 3 juges du PNF sur ses liens avec McKinsey France

C’est une affaire Fillon « au carré » qu’a révélé cet après-midi Le Parisien. Mais faisons confiance dans les médias inféodés au pouvoir, elle ne connaitra pas le même feuilletonnage.

A l’époque, en avril 2022, il a fallu que des magistrats sortent de leur réserve pour amener le Parquet National financier, (PNF) à se saisir de l’affaire initiale de McKinsey, celle du zéro impôt, qui a débouché sur une enquête pour « fraude fiscale aggravée » précipitée par des mensonges devant une commission d’enquête du Sénat.

Selon le quotidien, le PNF a élargi  les 20 et 21 octobre 2022 ses investigations jusqu’à toucher l’occupant de l’Elysée lui-même. Même s’il ne peut pas être entendu pendant son mandat, protégé qu’il est par son immunité de fonction.


Les deux campagnes présidentielles d’Emmanuel Macron épluchées par les magistrats et les gendarmes spécialisés

Mais c’est bien Emmanuel Macron et ses deux campagnes présidentielles (2017 et 2022) qui sont désormais au centre du jeu judiciaire. Et, ce qui n’est pas bon signe pour lui, c’est que le juge Tournaire, qui a à son tableau de chasse (ou de corrida, c’est selon) un ancien président de la République, fait partie des trois magistrats instructeurs.

Les chefs d’accusations sont lourds pour le camp présidentiel. Les enquêtes portent sur des délits de «favoritisme» et de «financement illégal de campagne électorale».

Sur le premier chef d’accusation, d’abord, il est avéré que les anciens consultants de McKinsey, amis du Président, ont travaillé bénévolement pour Emmanuel Macron dès 2014 au ministère de l’économie, à la création d’En Marche, puis pour sa première campagne et ont par la suite obtenu des postes dans le parti présidentiel ou dans des cabinets ministériels.

Sur le deuxième chef d’accusation, ensuite, les investigations sur les deux campagnes visent à établir ou non une «tenue non conforme des comptes de campagne» et la «minoration d’éléments comptables dans un compte de ­campagne» (le Figaro, 24/11/2022).

A ce stade, il est intéressant de constater que les plus gros marchés de conseil (en hausse de 136% sous le premier mandat de Macron), comme les plus de 12 millions d’euros lors de la crise Covid (à mettre en comparaison avec les 20 millions pour chercher un vaccin contre le Covid), ont été attribué à McKinsey avec des résultats particulièrement nuls. On peut citer 50 pages et 1 Powerpoint pour 957.000€ pour la CNAV, fin 2019, ou celui sur la CAF, qui a abouti à l’allongement des délais là où il était censé apporter l’effet inverse.


Quand Macron s’emportait contre les critiques et les sooupçons

On se souvient des mots du Président lors de sa seule interview sur le sujet où chacun a pu le voir particulièrement fébrile :

« S’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal (…) On a l’impression qu’il y a des combines, c’est faux. Aucun contrat n’est passé dans la République sans qu’il ne respecte la règle des marchés publics, que quiconque a la preuve qu’il y a manipulation mette le contrat en cause au pénal »

Emmanuel Macron, sur France 3.

Le pénal, désormais, monsieur macron, l’affaire Mc Kinsey y est !

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