Il n’aura tenu que 5 mois, malgré une clientèle très fidèle. À Dinan (Côtes d’Armor), l’activité du boulanger Erwan Narbonne a été achevée par sa dernière facture d’énergie, qui est passée de 2.000€ en septembre à 12.000€ en janvier 2023. Ses pains au levain et ses spécialités de viennoiseries non plus. Pour lui, aucune aide du Gouvernement n’était possible, car il venait de se lancer.
Lever à une heure du matin
Cet entrepreneur dynamique avait 3 salariés, dont il n’a jamais envisagé de s’en séparer. Avec son contrat qui répercutait la hausse délirante des prix de l’énergie, pas d’autre choix, pour ce boulanger comme pour tant d’autre, que de faire tourner son four dès 2 heures du matin pour tout cuire avant 7 heures.
Son enseigne, La passion du pain, située au 41, rue des Rouairies à Dinan, qui avait pris le relais d’une autre affaire installée depuis 2 ans, où tout était fait maison, est par terre. Le 23 janvier 2023, devant le tribunal de commerce, le couperet est tombé: c’est la liquidation judiciaire. Désormais, il en est certain, Erwan Narbonne ne reprendrait pour rien au monde une affaire dans la ville:
« Je suis tellement dégoûté, que je pense partir à l’étranger, peut-être aux États-Unis ou au Québec. L’avantage des métiers de bouche, c’est qu’on est demandés partout. »
Erwan Narbonne
Et il craint que d’autres artisans, qui n’ont pas beaucoup de trésorerie, ne prennent le même chemin que lui à Dinan.
Source: Ouest-France
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