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Didier Raoult avait raison: The Lancet retire son article « foireux »

Devant la déferlante de critiques méthodologiques de la part des plus grands scientifiques mondiaux, hier jeudi 4 juin 2020, The Lancet a annoncé le retrait de cette étude. Trois des quatre auteurs se sont rétracté et ont demandé son retrait. Pourquoi ce tel soubresaut? Tout simplement parce que la Société inconnue, Surgisphère, qui a récolté les données brutes, refuse ni plus ni moins de les communiquer aux auteurs de l’article pour des raisons invoquées de confidentialité. N’oublions pas l’impact fracassant de cette étude, qui a conduit à l’interdiction de l’hydroxychloroquine dans le cadre du Covid-19.


Cette étude avait conclue à une augmentation du risque de décès et d’arythmie cardiaque (96 000 patients, 671 hôpitaux) chez les patients hospitalisés pour le Covid-19 avec un traitement d’hydroxychloroquine, associée ou non à un antibiotique comme l’azithromycine (famille des Macrolides).

The Lancet précise que le retrait de l’article a été demandé par trois des coauteurs, le quatrième, fondateur de la Société Surgisphère reste muet pour le moment. En effet les trois coauteurs, « n’ont pas été en mesure d’effectuer un audit indépendant des données qui sous-tendent leur analyse« . The Lancet « prend les questions d’intégrité scientifique extrêmement au sérieux, et il y a de nombreuses questions en suspens concernant Surgisphere et les données qui auraient été incluses dans cette étude » et de conclure qu’ils « ne peuvent plus garantir la véracité des sources de données primaires« 

Les auteurs présentent leurs excuses à la revue, à ses lecteurs, « pour tout embarras ou désagrément que cela aurait pu causer ».

Désagrément, embarras pour désigner :
– la suspension par l’OMS du recrutement des patients pour l’essai clinique Solidarity
– la suspension des 16 essais cliniques en France
– l’abrogation du décret autorisant la prescription d’hydroxychloroquine à l’hôpital, hors essais cliniques

Ces excuses, certes indispensables auraient méritaient d’être développées plus qu’en deux mots écrits de manière automatique.

Avec toute la célérité attendue, coincidence du calendrier ou non, l’OMS avait annoncé le 3 juin la reprise de son essai Solidarity, l’analyse des données par un comité de surveillance et de suivi indépendant n’ayant pas mis en évidence de toxicité liée à l’usage de l’hydroxychloroquine.

Toutes les questions vont probablement se tourner vers cette Société Surgisphère à l’origine de ce raz de marée médiatique, d’autant plus que Le New England Journal of Medicine (NEJM) qui avait publié une étude le 1er mai montrant que la prise de traitements antihypertenseurs n’avait pas d’influence sur la gravité du Covid-19 a elle aussi été retiré par son auteur Mandeep Mehra, également auteur dans l’étude du Lancet

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