Fermeture des églises: la christianophobie plus forte que le coronavirus

En 2019, 1.052 actes faits antichrétiens (996 actions et 56 menaces) ont été perpétrés sur le territoire national (chiffres du ministère de l’intérieur). Après de multiples dégradations, sacrilèges et vols à l’intérieur des églises, partout sur le territoire, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, certaines églises ont pris des mesures radicales.


Fermeture d’églises

Si les églises (ainsi que les temples et mosquées) ont dû fermer lors du coronavirus à cause de l’interdiction des rassemblements au plus fort de la pandémie, désormais c’est à cause du risque de dégradation ou de larcin que les églises font, provisoirement ou à plus long terme, porte close.

En Charente-Maritime, l’église Saint-Pierre de Montendre, profanée le lundi 10 août, fermera ses portes jusqu’au mercredi 19 août, jour de réouverture qui sera marqué par une célébration par le vicaire épiscopal, l’abbé Bernard de Lisle: «Une célébration importante pour permettre de retrouver le caractère sacré du lieu qui a été profané.»

Deuxième exemple, à Paris dans le 12ème, l’église de l’Immaculée-Conception ferme ses portes en dehors des messes, pendant que le sacristain et le prêtre sont en congés. A un mois d’intervalle cet été, 4 stations du chemin de croix ont été volé et la porte de la sacristie dégradée.


Anticiper des vols d’objets

A chaque fois, des plaintes sont déposées, mais au-delà, c’est surtout la profanation qui est la plus dure à vivre pour les clercs. Pour le père Gautier Mornas, responsable du département Art sacré à la Conférence des évêques de France (CEF), il est important de répertorier tous les objets religieux dans nos églises, ce qui n’est le cas que dans la moitié des diocèses (c’est en cours dans un quart d’entre eux).

«Le vol constitue déjà une offense à Dieu, mais aussi à la communauté qui se réunit autour de Dieu.»

Père Gautier Mornas (La Croix, 12/08/2020)

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