Le pétrole gratuit, ce n’est plus de l’utopie!

Le baril de pétrole brut de 159 litres a connu son cours le plus bas jamais enregistré à la Bourse de New York, terminant vendredi soir à -37,63 dollars. Ce cours, établi depuis 1983 n’était jamais tombé sous la barre des 10 dollars et montait à 60 dollars en début d’année. Il ne faut pas le confondre avec le baril de Brent qui est coté à Londres, qui lui a enregistré un recul de 6%, à 26 dollars.

Craig Erlam de la société de négociateur d’actifs Oanda : « Les gens se précipitent pour se décharger » de leurs achats de pétrole.

Les vendeurs nord-américains ont dû brader tous les stocks qu’ils avaient sur les bras, au moment où l’activité économique connait un ralentissement sans précédent dans le monde, avec le confinement de plus de la moitié de la planète pour cause de coronavirus. Actuellement, les analystes estiment que les Etats-Unis ont augmentés leurs stocks de pétrole brut jusqu’à 80% de leurs capacités, dépassant conjoncturellement la capacité de raffinage des professionnnels américains.

Pour rappel, au début du mois, la fédération de Russie et les 14 pays membres de l’OPEP avaient trouvé un accord autour d’une baisse de leur production de 10 millions de baril par jour pour deux mois à partir du 1er mai 2020. Cette mesure s’est avérée insuffisante au regard de la baisse de la demande des pays importateurs.

La situation conjoncturelle des contrats à terme devrait s’améliorer pour les vendeurs dans les semaines à venir. Pour les consommateurs, les pris de l’essence à la pompe, composée essentiellement de taxe, ne devrait pas en être affecté. Dommage, on aurait bien aimé être payé pour pouvoir rouler !

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