Démasquons le vrai Philippe Juvin!

Médecin star des médias depuis la crise du coronavirus, Philippe Juvin avait déjà pu se faire remarquer lors des attentats du 13 novembre 2015, en lançant un appel sur Twitter pour rassembler des médecins réanimateurs et organiser le don su sang. « En 20 ans de médecine de catastrophe, parfois dans des pays en guerre comme l’Afghanistan (en 2008), je pensai déjà avoir vu tout ce que la nature humaine pouvait faire de pire ».

Chef de service des urgences à l’hôpital Européen Georges Pompidou à Paris, il enchaine interviews, émissions télé et radio avec éclat ! Il parle aussi aux plus jeunes avec un média comme « Brut », média indépendant où on le découvre admiratif devant l’envoi de masques, de blouses et de matériel adressés par des particuliers et Sociétés privées de toute l’Europe.

Gamin, ce fils de médecins, né le 1ᵉʳ février 1964 à Orléans, suivait son père rhumatologue chez ses patients. Cette fascination l’a peut-être mené jusqu’à exercer lui-même ce magnifique métier en tant qu’anesthésiste réanimateur à Bichat puis à Beaujon. Il est officier de réserve de la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris.

Au chevet de ses patients et de ses habitants

Très vite, ce père de quatre enfants va mener deux carrières de front, celle de réanimateur et celle d’homme politique. Il devient en effet conseiller municipal de la Garenne-Colombes en 1983 et maire RPR de cette même ville en 2001. Il sera d’ailleurs réélu avec un score de 75,99% le 15 mars 2020. Entre 2004 et 2009, il sera vice-président du Conseil Général des Hauts de Seine, fief de son ami Nicolas Sarkozy avec qui il entretient une conversation journalière en cette période si particulière de crise du coronavirus. Philippe Juvin a rédigé la partie « santé » du programme présidentiel de Nicolas Sarkozy en 2007. 

Il fut député européen de 2009 à 2019 et porte-parole de la délégation française du Parti Populaire Européen (PPE). Son champ d’action fut très vaste : à la Commission Marché intérieur et de la protection des consommateurs (IMCO), comme à la Commission des Affaires étrangères (AFET), spécialisé dans les relations avec l’Iran.

Il devient Président de la Fédération des Républicains des Hauts de Seine en 2016 avec 76,2% des voix, puis unique candidat à sa succession à ce même poste. Cette double casquette lui jouera régulièrement des tours dans sa carrière. Nous pouvons lire dans les pages du Libération du 28 février 2012 un article le décrivant comme «un chef trop politique pour l’hôpital Pompidou».


Des obstacles idéologiques

En effet, son ascension n’a pas été du goût de tous. En 2012, une lettre ouverte est adressée à la Direction Générale des Hôpitaux de Paris, signée par des syndicalistes et responsables administratifs pour demander une enquête de l’inspection générale des affaires sociales. Ce type de lettre, ordinairement censé dénoncer une mauvaise gestion, demandera ni plus ni moins la suspension de sa nomination. On est face à des rancunes, des jalousies qu’elles soient médicales ou politiques. Le 29 février 2012, le Tribunal Administratif confirme sa nomination et anesthésie ses opposants.


La médecine de la modestie

La pandémie face à laquelle nous luttons a pris tout le monde de cours. Jusqu’à la mi-mars, on ne croyait pas que cette vague allait nous atteindre, c’est pourquoi Philippe Juvin fut favorable à la tenue des Municipales et reconnait aujourd’hui : 

« Il faut être humble, il y a 3-4 semaines, je ne croyais pas au confinement général. Je ne pensais pas que cette maladie serait aussi agressive ».

En forme de bilan, Philippe Juvin citait sur son compte twitter Albert Camus, le 17 avril 2020: « … on apprend au milieu des fléaux, qu’il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser » (Camus, La peste).


Un lanceur d’alerte

Aujourd’hui, nous suivons ses alertes successives, comme celle du 20 mars dénonçant notre « économie de santé de pays sous-développé », synonyme de notre pénurie de masques, respirateurs, blouses…ou encore une semaine plus tard, le 27 mars, devant la saturation des services de réanimation de l’Est et de la Région Parisienne, régions les plus fortement touchées par le Covid-19, implorant l’Etat de créer un pont aérien et ferroviaire pour soulager les services de réanimation et accueillir de nouveaux patients.

Il sait expliquer avec des mots choisis une situation dramatique comme le 22 mars :

« Ils arrivent sur deux pieds et deux heures plus tard, ils sont en réanimation ».

Dans cette recherche de limitation de la propagation du virus, il sera le premier maire à dépister tous les patients et personnels des Ehpad de sa ville, dépistage grâce auquel les patients Covid-19 négatifs se retrouveront au 1er étage et les patients Covid-19 positifs se retrouveront au second étage de manière à limiter drastiquement les contaminations.

Enfin, pour préparer le déconfinement, il affirme sur France Info le 19 avril 2020 que « Le président de la République se trompe » et préconise le port du masque pour tous «au moment du déconfinement mais aussi dès maintenant». Bien sûr, la France doit se remettre au travail mais  avec un déconfinement progressif!

Dans son hôpital, il a fait le buzz auprès du média Brut pour montrer que les soignants avait du créer ses propres masques à partir de masques de plongée car l’Etat ne lui en donnait pas.

Il a une passion, c’est un collectionneur: « c’est vivant et nostalgique » déclare-t-il. Philippe Juvin est féru d’Histoire de France. Il est ainsi l’auteur, en 2014 de « Notre histoire – Les cent dates qui ont fait notre histoire» chez Jean-Claude Lattès.

Nul doute que l’histoire de la Droite, celle qui est intransigeante et ancrée sur les territoires, ne se fera pas sans lui.

Site web : philippejuvin.fr / Twitter

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